photo érablière à Mountsberg au Canada

Au Canada, à environ une heure de route de Toronto, on se retrouve rapidement en pleine nature. Ce jour-là, nous avons décidé de louer une voiture. L’occasion de profiter du début du printemps. Le soleil est encore timide et la météo prévoie encore un peu de neige dans l’après-midi…

En route pour la ferme !

Une ferme sur le chemin de l’Érablière...
Une ferme sur le chemin de l’Érablière…

Au programme cette fois-ci, aller visiter une ferme un peu particulière : Une Érablière ! C’est comme ça que l’on appelle les plantations d’érables, servant à la fabrication du sirop. Il y en a beaucoup dans la région, même si le Québec reste le principal producteur de sirop d’érable au niveau mondial…

La ferme que nous avons choisie découvrir se trouve au milieu d’un parc naturel protégé, à Mountsberg. Elle a plus de 150 ans. Maple Town (c’est son nom) est maintenant devenue une ferme pédagogique.  Ici, on peut en apprendre plus sur les méthodes traditionnelles de fabrication du sirop d’érable.

Un peu d’histoire…

Les origines du breuvage remontent bien avant le quinzième siècle. Jacques Cartier (explorateur Français) l’a découvert vers 1536 en observant des Amérindiens récupérer l’eau d’érable et la « distiller » pour en faire une boisson…

Marmites traditionnelles de cuisson du Sirop d’érable
Marmites traditionnelles de cuisson du Sirop d’érable

Au fur et à mesure des explorations de l’Acadie, la fabrication de la fameuse boisson est mieux comprise. Au 17éme siècle, l’érable gagne en popularité. Des explorateurs commencent à décrire la fabrication du sirop dans les livres au XVIIIème siècle.

Le Roi Louis XIV apprécie lui-même les dragées de sirop d’érable (moi aussi, c’est super bon) ! En 1749, la consommation du sucre d’érable est devenue commune en Nouvelle-France (ancien nom du Canada).

Au 19eme siècle, les techniques de production du sirop se modernisent et les produits dérivés font leur apparition… De nos jours, l’appellation « sirop d’érable » est mieux protégée avec plusieurs classifications en fonction de sa richesse en sucre et de la saison de la récolte.

La fabrication du sirop d’érable

La sève récoltée est portée à ébullition pour devenir sirop d’érable
La sève récoltée est portée à ébullition

 

Tout commence avec le début du printemps… De fin février jusqu’au mois d’avril, l’érable à sucre se réveille à la sortie de l’hiver. L’arbre produit alors la sève (ou eau d’érable) qui nourrira ses futurs branches et feuilles.

C’est à ce moment où les températures oscillent autour de zéro qu’une partie de l’eau peut être récoltée. Il suffit alors de faire une petite entaille dans l’écorce de l’arbre pour collecter la sève dans un seau ou un système de tuyaux.

Pour devenir du sirop, la dernière étape consiste à faire bouillir l’eau récoltée jusqu’à 103,5 degrés Celsius. Il faut 40 litres d’eau pour produire 1 litre de sirop (ce qui explique le prix de la bouteille ! :-P). Plutôt simple, non ?

Comment déguster le sirop d’érable ?

Le sirop d’érable, prêt à être refroidit et consommé !

Après avoir vu la transformation du jus d’érable en sirop sous nous propre yeux, Claire et moi avons eu une très forte envie de passer à la dégustation !

Ici, en Ontario, les fermes ouvertes au public proposent souvent des pancakes à savourer sur place. On s’est donc laissé tenter… Par contre, évitez d’acheter le sirop d’érable sur place, les prix sont souvent plus élevés qu’en supermarché.

Le sirop d’érable se marie bien avec beaucoup de plats… En dehors des gâteaux et crêpes, vous pouvez le redécouvrir dans la charcuterie artisanale ou sur de la viande rôtie au four par exemple…

Balade digestive…

Un rapace sur le site de Conservation Halton

Après notre visite de l’érablière, Claire et moi nous sommes arrêté au centre des rapaces de Mountsberg. Nous avons pu voir quelques aigles et différentes espèces de faucons qui vivent dans la région.

Le centre est plutôt ciblé pour la famille et les enfants. Cependant, il a le mérite de sensibiliser les visiteurs à l’environnement local.

Le point sur la visite et ce qu’il reste à découvrir…

Notre visite a été planifiée à la dernière minute. Nous avions pour but d’en savoir plus sur les érables alors que nous sommes en pleine saison de récolte du sirop.

En voulant éviter de visiter une ferme hyper fréquenté et industrialisée, nous nous sommes retrouvé dans un parc naturel privé !

Conservation Halton, à côté de la ferme à sirop d’érable...

En dehors du centre des rapaces et de la ferme d’érables, il y a beaucoup d’activités offertes et d’espaces protégés dans la région. Il y a également de nombreux sentiers de randonnée et une cascade naturelle que nous n’avons pas encore visité.

Promis, on retourne dans la région cet été ! Et vous, vous y allez quand ?

4 COMMENTAIRES

  1. Bonjour Vincent,

    Tout d’abord merci pour ce récit et ses photos, car je trouve toujours intéressant d’en savoir plus sur la fabrication, les origines et la provenance des produits alimentaires que nous consommons, surtout lorsqu’ils sont typiques d’une région.
    Ça fait de très nombreuses années que je n’ai pas eu le plaisir de goûter au sirop d’érable, mais votre article me rappelle de très bons souvenirs d’un séjour dans le Maine dans le cadre d’un échange scolaire il y a 24 ans.
    Pouvez-vous nous donner une idée des tarifs pratiqués pour ce délicieux breuvage?
    Merci d’avance.

    Cordialement,

    Bruno

    • Bonjour Bruno,

      Merci pour votre commentaire ! :-)

      Comptez environ 10 dollars canadiens pour une bouteille de 250 ml. On peut cependant s’en sortir un peu moins cher en allant voir les producteurs sur les marchés bio, autour de Toronto.

      A bientôt.

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